Histoire des carnets.

Comment ces carnets, écrits il y a un siècle et demi, nous sont ils parvenus ? C'est une affaire de cousines et de cousinage retrouvé ! Une arrière-arrière petite-fille d'une sœur du colonel a voulu renouer avec ses origines et de ce fait a pris contact avec une de ses lointaines cousines de Savoie, elle aussi descendante de la même sœur du colonel.

Dans le cadre de ces retrouvailles une copie de quelques pages du précieux carnet ont été adressées à cette cousine car ses ancêtres directs étaient cités, et c'est cette dernière, parente éloignée de mon épouse, qui m'a donné copie de ces quelques pages...

J'ai contacté la détentrice du carnet original qui m'a très aimablement fait une copie intégrale, je n'avais plus qu'à déchiffrer et dactylographier cette copie.

Je dois donc tout à ces deux cousines, je les en remercie encore.

Le cheminement probable du carnet est le suivant : au décès du colonel en 1869 c'est son petit neveu Édouard Bastian (1858-1889), âgé de 11 ans, qui hérite des biens du colonel. Pendant l'enfance d’Édouard c'est sa mère Alix Collomb¹(1833-1891), veuve, qui administra les biens de son fils. Devenu officier des haras nationaux Édouard meurt jeune et sans postérité et ce sont ses deux sœurs, jeunes trentenaires, qui héritent de lui. C'est la plus jeune des deux, Caroline²(1864-1951), qui va conserver ces carnets puis les transmettre à sa petite-fille, qui pendant plus de cinquante ans va encore les conserver soigneusement.

Ce cheminement est d'autant plus remarquable que le château des de Pelly, resté pendant plus de cinq cent ans dans la famille de Pelly, relativement épargné pendant la Révolution a hélas été dépossédé de la plupart de ses riches archives pendant la première moitié du XX ème siècle.

Il est très probable que le colonel à fait le choix de donner en héritage ses biens à son petit-neveu Édouard parce que ce jeune garçon était le fils d'Alix, la nièce la plus proche et sans doute la préférée du colonel. Cet enfant était par ailleurs orphelin de père.